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Patrimoine
San Ghjuvan Battista
L’église piévane Saint Jean-Baptiste, église Romane du XI-XIIe siècle.
San Ghjuvan Battista construite au XII-XIIIe siècle était l’église piévane de la Cinarca qui s’étendait alors des confins de « Sorru un ghju », Pieve de Vico au Nord, à Appietto au Sud. Eglise basilicale et cimetérale de style Roman Pisan, elle aurait, pour certains , été bâtie sur les ruines d’une ancienne basilique paléochrétienne qui aurait existé au IVe siècle, dans la cité romaine d’Urcinium, située au débouché du fleuve Liscia.
Cela reste controversé, mais c’était souvent la coutume à cette époque comme l’a rappelé Mérimée, Inspecteur Général des monuments historiques, venu en Corse en 1840.
En 1587, Monseigneur Mascardi dans son inventaire réalisé lors de sa visite apostolique dans le diocèse de Sagone, la situe, dans la « Cinarchese » lieu champêtre, près du Fiumerosso.
Elle est en pierres quadrangulaires, son revêtement de sol n’était peut être pas dallé, mais reposait sur des rochers épannelés, peut être égalisés en terre battue par endroit.
Elle est éloignée de chaque village par un mille environ. Toutes les églises des villages voisins lui payaient la Dime : St Nicolao de Calcatoggio, St Andréa, St Oliviero de Cannelle, St Martin de Sari, St Frediano de Casaglione, St Damien d’Ambiegna, St Quilicus d’Arro, St Thomas de Lopigna.
Au XVIe siècle, (vers 1560/1580) tous les villages ont participé à la réfection de la toiture, qui était composée de « teghje » et de « copi » posées par-dessus. Elle était donc déjà ancienne à cette époque.
La communauté comportait alors environ plus de 2000 âmes et les morts étaient enterrés autour de l’église.
Le pievan enseignait les belles lettres et la philosophie dans les villages voisins. Mais Monseigneur Rezzano a supprimé ce titre, tombé en désuétude, en 1638 (inventaire de 1731). En 1686, Monseigneur Spinola signale que l’édifice est déjà à moitié détruit, probablement abandonné depuis 1638.
Les pierres taillées des parements ont été récupérées pour la construction de nombreuses « casette » des alentours sur lesquelles on reconnaît encore actuellement les pierres quadrangulaires caractéristiques et même les pierres de corniches, avec arcatures à modillons.
U Cunventu
En 1703, les habitants de la piève de Cinarca sollicitent de Rome et de l’évêque de Sagone l’autorisation d’ériger un « hospice » pour les frères de la province observante de Corse, en raison de leur dévotion à l’habit de saint François (sic). Sous l’épiscopat de Mgr Costa, l’église et six cellules pour religieux sont achevées. Les travaux reprennent sous l’épiscopat de Mgr Cavagnari qui souhaite accélérer la construction afin que des religieux en plus grand nombre puissent vivre là pour le bien spirituel des populations. Au début du deuxième quart du 18e siècle, les fondations de huit nouvelles cellules sont entreprises mais les travaux s’étalent sur dix ans en raison du manque de ressources des populations pour subvenir à ceux-ci (A.D. 2 A : série G, documents non classés). L’édifice est vendu comme Bien National et transformé plus tard en maison d’habitation et exploitation agricole.
Santa Reparata
La chapelle Santa Reparata édifiée au moyen-âge et refaite à la fin du XIXe siècle, restaurée en 1994 par l’Association « U Campanile », aujourd’hui une association homonyme lui est dédié.
San Martinu
L’église Saint Martin, Eglise paroissiale actuelle. C’était la chapelle du couvent, restructurée au XIXe et restaurée en 2001-2002.
A Sari d’Orcino, le premier édifice portant le nom de Saint Martin était à l’origine une église romane, comme en témoigne la description faite en 1587 par Monseigneur Mascardi. Ce bâtiment est retrouvé sur le cadastre de 1844 au milieu de la place. Il avait un chœur, deux autels latéraux et aucun campanile. Les cloches étaient suspendues aux arbres comme dans de nombreuses églises à cette époque. Les inhumations se faisaient autour de l’église. Elle était « orientée » normalement, c’est-à-dire « chevet ou abside » à l’est, porte vers l’occident. L’édifice actuel était, à l’époque,l’église conventuelle datant du début du XVIIIe siècle. Il s’agissait alors d’une église dédiée à Saint Antoine Abbé (dit « du cochon » par les observantins) de l’ordre des Franciscains qui ont construit le couvent entre 1705 et 1742.
La statue de Saint Antoine ainsi que deux statues du XVIIIe siècle, en bois polychrome, de Saint François d’Assise et Saint Antoine de Padoue, proviennent de cette chapelle conventuelle. Elle a été restructurée dans sa forme présente entre 1850 et 1880, au temps des grands travaux du second Empire. Dans le chœur existe d’ailleurs une statue de Saint Martin, offerte par Napoléon III en 1863. Lors de cette restructuration, avec surélévation et construction des clochers, l’orientation de ce sanctuaire a été inversée en raison de la configuration du terrain. La nouvelle façade principale a été traitée avec le vocabulaire architectural habituel de l’époque romane.
Santa Maria
La chapelle Sainte Marie (début XIXe) à l’Acqua in ghjù , restaurée bénévolement par M. B.Vallee
L’édifice actuel date du début du siècle. Sur le plan Napoléonien (cadastre 144/1845) elle est située et un petit bâtiment y est accolé.
L’intérieur a été entièrement restauré en 2000, bénévolement par Bernard Vallée, époux d’une saraise de vieille souche. Le résultat a été à la hauteur de l’effort consenti, du temps consacré à l’ouvrage et des qualités rares de l’artiste.
Les murs sont été repeint à l’éponge en lavis beige rosé avec d’imperceptibles mouchetures ivoires. L’autel de l’abside s’est transformé avec la technique du faux marbre, à l’ancienne, en monument de porphyre et de malachite, surmonté d’une niche en marbre blanc veiné de gris, au dessus du tabernacle couleur ciel, transparente et lumineux, auréolé de gloire dorée.
L’hiver les cérémonies y sont célébrées sur un autel, face aux paroissiens, en verre posé sur un piètement en fer forgé, vert bronze assorti au lustre. Ces éléments ont été installés par le Père Léon Verplanque qui a également laissé son empreinte avec un chemin de croix en faïence de Bruges, très stylisé, parfaitement adapté au lieu par sa taille et ses couleurs ocre et brun. La lumière du jour pénètre par des petites fenêtres aux verres colorés.
Ballades et Randonnées
Santa Reparata et la Croix
Difficulté ★☆☆☆☆ | 1h30
Une jolie promenade au dessus du village de Sari d’Orcino
Sans difficulté – Une heure aller-retour. A faire de préférence au coucher du soleil ou très tôt le matin !
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copyright Daniel Rousseau
Col de Vergio et Punta San Damiano
Difficulté ★★☆☆☆ | 2h00
Randonnée facile – Chemin bien défriché – Compter une heure pour le col de Vergio 716 m (randonnée ayant donné lieu à un article dans le journal « Le Monde » en 2006 ) et une autre heure pour le sommet de la Punta San Damiano 994 m où le panorama sur Ajaccio, la Cinarca, le Liamone et le Cruzini et le Monte d’Oro est superbe.
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copyright Daniel Rousseau
Punta San Eliseo 1271 m
Difficulté ★★★★☆ | 6h00
Randonnée suivant un itinéraire non balisé sur terrains variés, carte IGN et bon sens de l’orientation obligatoires.
Compter environ 1000 m de dénivelé positif cumulé, 13 km linéaires AR et 6 heures de marche en partant de Sari d’Orcino et 600 m et 4 h en partant du Monte Maiò (par le col de Sarzoggiu)
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copyright Daniel Rousseau
Dolmen et San Sixto
Difficulté ★★★☆☆ | 6h00
Avertissement : L’accès n’est pas possible par le Col de Sarzoggiu car le sentier traverse une propriété privée dans les 500 premiers mètres.Mais il est parfaitement possible de faire cette randonnée à partir d’Appietto.
Un très beau parcours, peu connu, avec des vues grandioses sur la Cinarca, le golfe de Lava et la baie d’Ajaccio. On y croise l’histoire de la Corse avec un dolmen, une tour de guet médiévale et les beaux vestiges d’une chapelle de crête médiévale du XI ou XIIème siècle, sans oublier des sous-bois de chênes verts séculaires.